ANGLO FANS : des cours d'anglais pour enfants à Colomiers

 
 


Depuis sept 2014 :
fini "Les Anglofans"

Bienvenue aux cours d'anglais
"
de BOUCHE à OREILLE


Depuis 2020 :

"de BOUCHE à OREILLE"
s'adresse aussi aux professionnels qui veulent se perfectionner en anglais.

Stages pris en charge par le CPF :

http://anglaispro-colomiers.wifeo.com/ 





 
 

ANGLO - FRANCOphonie FOLIES
 
Je trouve que les emprunts à l'anglais dans la langue française sont de plus en plus nombreux,
parfois surprenants, voire délirants.
Tout ce que j'aime !
J'en ai relevé quelques-uns que je vous livre pêle-mêle   


Avez-vous remarqué que :
- le mot "juste" est à la mode, en particulier à la télé ? Combien de fois ai-je entendu les juges de l'émission "The Voice" ( vous savez maintenant ce que je regarde...) dire que la prestation a été "juste parfaite !". C'est une faute de français car pour exprimer l'enthousiasme on devrait dire "c'est tout simplement parfait !". Un peu long, j'admets. Mais il y a eu pire : "c'est juste excellent !" Cet adjectif réservé à la gastronomie (française, of course !) est maintenant utilisé dans tous les domaines. Et pourtant, "It's just wrong!" "c'est juste faux !".


- les "battles" sont aussi tendance. Heureusement, elles n'évoquent ni bataille, ni lutte, ni combat. Une "battle de hip hop" ou "battle de roller" est une compétition sans prétention, presque improvisée, avec des "battlers", participants qui se trouvent là au moment voulu. Sympa, la bataille !

- les marques de produits de consommation ont souvent une consonance anglophone : les biscuits apéros Belin "Best of" (miam), les céréales Chuco "Crisp", Nescafé "Eco pack", Nivéa "Cellular" et des quantités d'autres (ce ne sont pas tous des produits que je consomme). Leur appellation donne l'illusion que le produit a une réputation mondiale, et est donc par elle-même une incitation à l'achat. "What else?

- les magazines féminins (et Femme Actuelle pour ne pas le citer) regorgent de mots empruntés à l'anglais. Je viens d'en parcourir un, et en voici une infime sélection : "un look d'enfer, les couleurs flashy du nail-art, un bon timing et une touche girly trop glamour". Notre belle langue française devient du franglais, et je ne suis pas la seule à le penser. A la page "Mon French devient poor" du site http://cours-langues.wifeo.com vous trouverez un article de presse révélateur de ce phénomène...

 - Le Petit Robert accueille chaque année de nouveaux mots d'origine anglophone et élargit le sens des mots existants. Moi qui joue au Scrabble (j'avoue), je me réjouis d'écrire "web" avec mon W, chose que que n'aurais pas fait il y a... quelques années. Pour en revenir à ma féminine lecture, dans mon magazine en question, on parle de cheveux "wavy", photo à l'appui, mais l'adjectif placé entre guillemets. Probablement qu'il aurait été ringuard d'écrire "ondulés"... Par contre, un peu plus loin dans l'article, il est question de cheveux surbrushés, sans photo ni guillemets. Le magazine estime donc que le mot surbrushé est compréhensible. Je ne dirais pas le contraire, surtout après l'avoir traduit par "brossage à chaud excessif", et avoir essayé de le prononcer plusieurs fois de suite à haute voix : brossage-à-chaud-excessif-brossage-à-chaud-excessif-brossage-à-chaud-excessif....

- les grandes enseignes se croient parfois obligées de suivre le mouvement, tant bien que mal. Quand sur une pancarte chez Auchan je lis : "DES ECONOMIES, DES VRAIES, SELF DISCOUNT" le sens m'échappe. Je me demande si le magasin applique un "rabais" (discount) "à lui-même" (self), ou si si le slogan évoque un self-service discount. Finalement, s'il fait tout pour que ça me coute moins cher, je ne vais pas m'en plaindre (encore faudrait-il que j'aille y faire mes courses, et la question reste posée).

- maintenant, pour parler de l'avenir, on dit "le futur", se calquant sur l'anglais "the future". Avant, "le futur" était un temps de l'indicatif, comme le présent ou l'imparfait. Mais ça, c'était avant...
En parlant de temps, je rappelle que "presently" veut dire "actuellement" tandis que "actually" veut dire "vraiment", contrairement à l'évidence. Ah, au fait : "evidence" veut dire "preuve".
C'est ça, l'incroyable histoire d'amour entre le français et l'anglais. La linguiste Henriette Walter en a fait un livre, "Honni soit qui mal y pense" chez Robert Laffont, et je vous le conseille pour faire un break. OH pardon : pour faire une pause.

- un "DJ" est un "disc-jockey" mais il faudrait le prononcer /di-djei/ comme les deux lettres de l'alphabet correspondantes. Quand j'entends les fêtards parler de /di-dji/, la deuxième lettre est un G, et du coup on obtient un "disc-gockey" ! Là franchement ça me déprime. 

- à partir de l'anglais "coach, flash, tweet et boost", le français a décidé de "coacher, flasher, tweeter et booster". Du coup, "je coache, tu flashes, vous tweetez (pas moi) et ils se boostent".
Et puis "nous customisons" quand "nous personnalisons". En français, cela s'appelle de la "customisation"... GRRR !

- les anciens supporters sportifs "soutenaient" leur équipe. Maintenant, ils "supportent" leur équipe. Forcément, puisque ce sont des supporters ! Tout ça à cause du verbe anglais "to support". Moi, ça, j'ai du mal à le supporter
Et vous ?

Winkey smiley Cate

Juillet 2013

















 



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